Grâce aux récents progrès, une vision nouvelle pour GARC en 2023

Professor Louis Nel, Executive Director of GARC

Alors que le monde sort de l’ombre des pandémies de 2020 et 2021, l’année écoulée a été caractérisée par un certain nombre de points positifs pour les communautés qui luttent contre la rage à travers le monde. 

Beaucoup ont pu reprendre leurs activités de lutte antirabique, et les communautés ont pu apprécier un peu mieux l’importance de la vaccination et du concept One Health. Les données de la Journée Mondiale contre la rage (JMR) confirment une hausse record des activités dans le monde (augmentation de 20 % par rapport à 2019).  La JMR et les autres réalisations de 2022 sont abordées plus en détail dans ce bulletin et ailleurs.

Pour moi, le fait le plus marquant de 2022 a été d’avoir eu le plaisir et le privilège de co-organiser la première grande réunion internationale sur la rage en présentiel depuis presque 3 ans. Cette réunion, intitulée “Renforcer l’engagement international pour soutenir le Plan stratégique Mondial (Zéro d’ici 2030) », était en fait le 13ème meeting des Partenaires pour la Prévention de la Rage et s’est tenue aux Centre pour la santé mondiale Les Pensières, à Veyrier du Lac, en France, du 13 au 15 juin 2022.

Le rapport complet de la réunion est accessible ici. En bref, la réunion a été accueillie et co-organisée par l'Alliance mondiale contre la rage et la Fondation Mérieux. Elle a rassemblé des acteurs internationaux de la rage afin de faire le point sur la situation actuelle de la rage dans le monde suite à la pandémie de COVID-19.  Les travaux de la réunion ont été alignés sur les activités thématiques des trois groupes de travail et des axes de travail associés du Forum UAR (Unis contre la rage), conformément aux objectifs de l'initiative "Zero d’ici 2030". Comme GARC joue le rôle de secrétaire pour le réseau des Partenaires pour la prévention de la rage (PRP) en soutenant les activités et la collaboration des parties prenantes internationales de la rage, nous avons également étudié les questions stratégiques concernant l'avenir du PRP, puisque le Forum UAR pourrait remplacer ce qui était historiquement le but du PRP.

Au vu des progrès du plan stratégique mondial et de la collaboration de l’UAR et du Forum, j’ai fait valoir que l’initiative PRP de GARC devrait désormais s’éloigner de la coordination internationale pour se consacrer aux acteurs communautaires de la société civile dont les contributions sont parfois négligées au niveau international. Au fil des années j’ai appris à apprécier le rôle essentiel joué par les communautés et la société civile dans les efforts quotidiens de lutte contre la rage dans le monde entier, et je suis convaincu que nous ne réussirons pas à atteindre les objectifs du plan stratégique mondial sans la participation de ces partenaires. Comme nous l’avons fait par le passé avec d’autres parties prenantes, nous offrirons notre soutien et jouerons un rôle fédérateur.

 Sur la scène de la rage aujourd’hui, de nombreuses organisations sans but lucratif, des associations caritatives et des particuliers font une réelle différence parce qu'ils croient qu'ils peuvent changer les choses ; et bien que souvent assez modestes, ils sont passionnés, facilement disposés à faire un effort supplémentaire et ils constituent collectivement un tour de force significatif. Nous croyons que nous pouvons et que nous devons leur apporter davantage de soutien et d’encouragements, les inclure en tant qu’acteurs majeurs dans une action plus large, les promouvoir et les aider à s’aligner sur la stratégie et l’objectif global de l’UAR. En pratique, parmi les résultats escomptés d’une telle approche, nous pourrions envisager une meilleure distribution des produits, l’adoption d’outils stratégiques et l’accès à une base de financement plus large.

En tant que gardiens historiques du PRP, nous avons été très encouragés par la réponse positive à cette nouvelle entreprise de la part de nos parties prenantes internationales et des acteurs des communautés locales avec lesquels nous nous sommes engagés, et depuis notre réunion à Annecy, nous avons travaillé dur sur le sujet. Merci, et restez à l’écoute !