L’Alliance contre la rage fait une déclaration au sujet de l’abattage des chiens comme moyen de lutter contre la maladie

Les médias internationaux font état avec une régularité alarmante d’abattages massifs de chiens errants par les autorités en réaction à la survenue de cas de rage. Mais ce qui est plus rarement rapporté, c’est la fréquence de l’abattage de routine, mois par mois, année après année pour contenir la rage chez les populations de chiens errants. Dans un article récent, World Animal Protection suggère que 10 millions de chiens pourraient être abattus chaque année à travers le monde au nom de la lutte antirabique.

Il est certain que les chiens errants posent de nombreux problèmes vis à vis de la sécurité du public et de la santé environnementale, et il n’est pas surprenant que les autorités soient souvent interpellées pour s’attaquer au problème. La rage se trouve fréquemment incorporée dans un débat plus général sur les chiens errants et la surpopulation canine, et la survenue de cas de rage peut constituer le facteur déclenchant une réponse de la part des autorités.

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A première vue, il pourrait sembler qu’une réduction de la population canine permettrait de limiter l’extension de la rage, mais le désir des autorités d’être bien considérées en s’attaquant au problème dissimule une vérité plus dérangeante. L’abattage sans discrimination des chiens n’est absolument pas une manière efficace de lutter contre la rage et, pire encore, cela compromet l’élaboration d’une solution à plus long terme qui, elle, serait efficace. De plus, l’abattage peut souvent entraîner une réaction violente de la part de la communauté, surtout si des méthodes inhumaines sont employées.

Pour soutenir ceux qui combattent en faveur d’une lutte antirabique efficace au sein de leur communauté, GARC a préparé une déclaration pour la campagne En finir avec la rage dès maintenant sur le recours à l’abattage de chiens pour lutter contre la rage. Cette déclaration énumère les raisons pour lesquelles l’abattage de masse ne marche pas, elle décrit les dommages causés par les abattages vis-à-vis des futurs efforts de lutte et propose des alternatives plus efficaces en réponse à la survenue de cas de rage, centrées sur la vaccination. Ces alternatives, qui font partie d’une stratégie à long terme, auront pour effet de permettre aux communautés d’éliminer la menace de la rage tant chez les populations humaines que canines.

Vous trouverez la déclaration sur le site En finir avec la rage dès maintenant, ici.

Rédigé par Louise Taylor, Directrice scientifique à l’Alliance contre la rage.

Traduit par le Dr Brigitte Dunais, CHU de Nice, Nice, France