Les Partenaires pour la Prévention de la Rage supportent les efforts vers "Fin de la rage en 2030"

Le meeting des Partenaires pour la Prévention de la Rage qui s'est tenu en août a réuni plus de 40 représentants de 27 organisations pour discuter de l'aide internationale aux pays dans leurs efforts pour éliminer la rage canine. Les délégués représentaient différentes parties prenantes dans le contrôle de la rage dont des organisations internationales, des experts de la rage, des producteurs de vaccins et des organisations non gouvernementales.

Ce qui en est ressorti est un fort engagement des organisations au niveau international pour travailler ensemble à fournir un appui concret aux pays qui élaborent et mettent en pratique des stratégies d'élimination de la rage, avec l'objectif de la fin des cas de rage humaine transmise par les chiens en 2030.

Les participants ont mis l'accent sur plusieurs meetings internationaux récents impliquant des experts de la rage, ils ont aussi mentionné les révisions conjointes des documents de référence à la fois de l'OIE et de l'OMS qui sont actuellement en discussion. L'OIE a indiqué que sa banque de vaccins antirabiques peut maintenant répondre aux demandes de tous les pays membres et que les paiements peuvent être faits par différents moyens, permettant aux pays où la rage est endémique des achats aussi bien que des donations. La constitution d'un stock de vaccins humains est planifiée par l'OMS pour répondre à un besoin similaire en santé humaine.

Un travail de modélisation récent a montré ce que l'objectif de ne plus avoir de cas de rage humaine dans le monde en 2030 implique. Il a présenté les données nécessaires pour atteindre cet objectif en matière de prévision pour les vaccins destinés aux chiens et de développement des capacités en matière de ressources humaines nécessaires.

Il y a eu une revue détaillée des derniers développements des outils actuellement disponibles, ou qui le seront bientôt, pour aider tous les pays à planifier et à renforcer leur capacité à éliminer la rage.

Il est très clair que l'amélioration des données et du signalement des cas est essentielle au progrès vers l'élimination de la rage humaine. Avec ceci présent à l'esprit, le projet d'intégration prochaine du Bulletin Épidémiologique de la Rage en Afrique au réseau global de surveillance sanitaire de l'OMS est une avancée encourageante. Des discussions ont commencé sur ce que l'utilité d'autres mécanismes utiles pour suivre les progrès vers cette éradication et sur les moyens de défendre l'attribution de nouveaux financements pour ces efforts d'élimination de la rage.

Comme toujours dans ce forum, c'était l'occasion pour tous les participants de suggérer des améliorations et de rappeler ce qui restait à accomplir. Il était cependant clair que les outils et les mécanismes élaborés au cours de la dernière décennie par le groupe PRP et d'autres dans le monde constituent un ensemble complet de ressources auquel les pays peuvent faire appel pour soutenir leurs efforts d'élimination.

À la fin de la réunion, le groupe a adopté l'objectif global de zéro mort humaine de rage transmise par le chien pour 2030 et il a appelé pour une accélération de la mise en œuvre de ces outils dans les pays où la rage est endémique et pour que tous les pays fassent de l'élimination de la rage une priorité et pour que la coopération et les actions concertées de tous les participants permettent de libérer de la rage toutes les communautés.

Contribution de Louise Taylor, coordinatrice du groupe PRP de GARC.

Traduit par Jacques Barrat, ANSES-Laboratoire de la rage et de la faune sauvage de Nancy, France