Un choix impossible, évité grâce à une inébranlable générosité.

Street dogs watch a family in their house. Zanzibar.

Par une belle journée, dans un petit village poussiéreux, le son des rires d’enfants change avec l’aboiement d’un chien. Deux enfants courent vers leur mère en criant, la morsure d’un chien inconnu a changé cette journée en cauchemar. Les parents se précipitent aussi vite qu’ils peuvent à la clinique locale pour chercher un traitement antirabique, mais la clinique est en rupture, ce qui n’est malheureusement pas inhabituel. Après un long et onéreux voyage vers l’hôpital de district le plus proche, les parents sont confrontés à un autre problème : un seul traitement antirabique post-exposition coûte l’équivalent de la totalité des revenus de la famille pour un mois et ils ne peuvent pas assurer cette dépense pour les deux enfants. Ils doivent donc faire ce choix impossible de l’enfant qui va vivre et de l’enfant qui va mourir. Le médecin les prévient que l’aîné devrait recevoir le traitement car c’est lui qui a les blessures les plus graves alors que son jeune frère a été mordu à la main. Pour l’aîné, le risque de développer la rage, mortelle dans 99,9 % des cas, est donc beaucoup plus élevé. C’est l’aîné qui est choisi pour recevoir le traitement et pour vivre, tandis que son jeune frère doit simplement espérer que la morsure ne sera pas mortelle.

Dans le monde, la rage tue un enfant toutes les 15 minutes. Nous travaillons à changer ce fait. Cette famille peut être considérée comme chanceuse car une PEP salvatrice était disponible, ils pouvaient donc sauver un de leurs garçons. Les enfants et leurs parents avaient suivi nos programmes d’information pour les communautés et savaient rechercher un traitement antirabique. Beaucoup d’autres n’ont pas cette chance. C’est pourquoi un des nos objectifs est de sensibiliser les gens et de les informer tout en travaillant avec les gouvernements pour s’assurer qu’aucune mort inutile due à la rage n’aura plus lieu.

Street dogs roam the streets causing a potential public health risk.

Plus tard, nous avons appris que le chien avait été chassé et tué à coups de pierre par des membres de la communauté en colère, ainsi que plusieurs autres chiens qui divaguaient, libres,  autour du village. Les gens ne sont pas simplement méfiants vis à vis des chiens, ils en ont peur. Ce n’est pas le premier cas de rage dans la communauté et ce ne sera certainement pas le dernier à moins qu’on intervienne. Nous travaillons d’une manière continue avec les gouvernements, les organisations locales et des partenaires internationaux pour nous assurer que les chiens deviennent des gardiens contre la rage plutôt que des porteurs de mort. Pour cela, nous aidons à développer des stratégies claires et des campagnes de vaccination de masse des chiens pour sauver les enfants et les chiens, les aidant ainsi à protéger les communautés où ils vivent.

En tant qu’association caritative, nous avons besoin de la générosité de nos donneurs et de nos partenaires qui soutiennent notre travail et qui nous permettent de poursuivre notre mission de débarrasser le monde de la rage transmise par le chien. Pour la plupart de nos donneurs et partenaires, la rage canine n’est pas une préoccupation là où ils vivent, ils ont pourtant choisi de soutenir généreusement des organisations comme la nôtre et leur soutien continu impacte familles et communautés dans le monde. Nous voulons remercier ici tout particulièrement un groupe d’associés du cabinet juridique luxembourgeois Loyens et Loeff qui ont fait un don incroyablement généreux, à titre personnel, de 17500 € pour soutenir notre travail. Ce don sera utilisé pour soutenir nos efforts pour rendre Zanzibar libre de rage et faire entrer cette histoire dans les livres d’Histoire.

Au nom de toute l’équipe de GARC, nous voulons remercier ces donateurs de Loyens et Loeff Luxembourg pour leur généreux support.

Article rédigé par le Dr Terence Scott, directeur technique (GARC).