La Namibie adapte l‘élimination de la rage en fonction des données recueillies du terrain.

Avec l’intensification du contrôle de la rage en Namibie dans les zones communales du nord (NCA), le besoin de meilleures données de surveillance, plus détaillées, s’est accru car le gouvernement cherche à conduire les vaccinations de masse de manière plus efficace. L’outil RVT a déjà été utilisé en Namibie – en assurant que chaque dose de vaccin est prise en compte – mais il restait un besoin d’information supplémentaire pour avoir une vue d’ensemble de la progression vers le contrôle et l’élimination de la rage dans les NCAs. Par exemple, il est essentiel de disposer de données sur l’estimation du nombre de chiens pour comprendre quelle est l’ampleur de la tâche à accomplir et combien il faudra en vacciner pour atteindre cette couverture vaccinale si importante de 70 % de la population à risque.

Ainsi, l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) – en collaboration avec la Direction des Service Vétérinaires de Namibie – a estimé la population canine dans les NCAs. C’était l’étape suivante car elle fournissait une estimation de la répartition des chiens et permettait aux outils de GARC d’estimer automatiquement la couverture vaccinale au fur et à mesure de l’arrivée des données de vaccination. Maintenant, avec ces nouvelles données, les équipes de vaccination et les gestionnaires du programme namibien peuvent voir immédiatement les circonscriptions qui ont une couverture vaccinale suffisante et celles où la vaccination doit continuer.

La collecte des données de vaccination antirabique est une partie intégrante des campagnes de vaccination en Namibie depuis 2016, mais le gouvernement a souligné le besoin de données supplémentaires pour pouvoir prendre des décisions basées sur les données de terrain. Les étapes suivantes seraient alors de fournir à la Direction des Services Vétérinaires de Namibie et le ministère de la santé et des services sociaux l’outil de surveillance des cas de rage (RCS) pour suivre les cas dans les communautés. Le regroupement de toutes ces données essentielles dans un système unique permettra aux intervenants d’identifier les zones à risque de rage et de concentrer les efforts sur ces zones les plus à risque. Ainsi, le programme namibien constituerait un exemple de “l’approche modulaire“ de GARC pour une surveillance de la rage exhaustive et pourtant simple et durable avec une prise de décision basée sur les données de terrain. Avec les ajouts à venir dans le programme de vaccination contre la rage, nous sommes impatients de voir quelles seront les retombées après une nouvelle année de vaccination réussie !

Contactez-nous si nos outils de surveillance de la rage et notre application pour téléphone mobile vous intéressent. Quelles que soient l’ampleur de votre programme ou les ressources dont vous disposez, nous avons un outil pour vous !

Article des Drs Andre Coetzer (GARC), Nehemia Hedimbi (DVS de Namibie) et Tenzin Tenzin (OIE).