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Vaccination des chiens

Recensement et couverture vaccinale des populations de chiens appartenant à un propriétaire dans quatre communautés rurales aux ressources limitées de la province de Mpumalanga en Afrique du sud.

Des enquêtes transversales recouvrant 2969 foyers ont été réalisées dans quatre villages de la municipalité de Bushbuckridge. Parmi ceux-ci, 942 possédaient des chiens, avec une majorité d’animaux jeunes et de sexe mâle. Les couvertures vaccinales étaient de 38%, 51%, 65% et 74%. Pour préparer les campagnes de vaccination, le ratio chien:homme relativement stable entre 1:12 et 1:16 est recommandé pour estimer le nombre de chiens par village.

Evaluation de la réponse immunitaire à un vaccin antirabique oral chez les chiens dans des conditions naturelles de terrain. Une campagne traditionnelle de vaccination canine de masse en Haïti a été complétée par une vaccination orale au moyen de blisters de vaccin vivant atténué de la souche SPBNGAS-GAS dans un appât distribué à la main. Des prélèvements de sérum ont été réalisés chez 107 chiens ; les anticorps neutralisants ont été détectés par RFFIT et les anticorps liés au virus par ELISA. 38/41 (92,7%) des chiens ayant reçu le vaccin parentéral avaient des anticorps détectables (RFFIT >0,05 IU/mL), comparés à 16/27 (59,3%) des chiens ayant reçu le vaccin oral, ou 21/27 (77,8%) selon le test ELISA. Sur 291 vaccins oraux proposés, 283 chiens ont consommé l’appât ; on a pu observer que 272 chiens avaient perforé le blister, et seulement 14 blisters n’ont pu être récupérés par les vaccinateurs et ont été probablement laissés dans l’environnement. La vaccination parentérale reste la méthode la plus fiable, néanmoins la vaccination orale constitue une stratégie viable pour compléter les campagnes de vaccination parentérale chez les populations de chiens difficiles d’accès.

Prophylaxie post-exposition

Effet des conseils en matière de recours aux soins et adhérence à la vaccination antirabique à la suite de morsures de chiens en Haïti, 2014-15 : une enquête de suivi rétrospective. Une enquête rétrospective a permis le suivi de 115 victimes de morsures qui avaient été conseillés dans la cadre du programme de prise en charge intégrée des cas de morsures de Haïti (IBCM). L’exposition à un animal enragé a été classée en confirmée, probable, suspecte, ou animal non enragé.  Les conseils prodigués par IBCM ont été associés à une augmentation d’un facteur de 1,2 pour la fréquence d’un recours médical et de 2,4 pour le recours à la vaccination. On estime que ceci équivaut à une réduction de 65% de décès par la rage.

Elaboration et caractérisation de nouveaux anticorps monoclonaux chimériques pour la neutralisation à large spectre du virus rabique. De puissant anticorps monoclonaux neutralisants vis à vis d’un large éventail de virus rabiques ont été mis au point grâce au criblage d’hybridomes en provenance des CDC aux Etats Unis. Deux types d’anticorps humains chimériques (chimérique #7 et  #17) ont été créés en clonant les régions  variables d’hybridomes sélectionnés et la région constante d’un anticorps humain. Deux anticorps se liaient aux sites antigéniques III et I/IV, respectivement, et étaient capables de neutraliser 51 isolats du virus rabique prélevés sur le terrain ainsi que de neutraliser avec une grande efficacité des virus rabiques lors d’un test in vivo sur des modèles de hamsters syriens et de souris.

Lutte antirabique chez la faune sauvage

Vaccination orale de la faune sauvage au moyen d’un vaccin à base d’un virus recombinant vaccine-glycoprotéine rabique (RABORAL V-RG®) : une revue mondiale. Environ 250 millions de doses de RABORAL V-RG® ont été distribuées à travers le monde depuis 1987. V-RG est génétiquement stable et sa sécurité a été évaluée chez plus de 50 espèces de vertébrés, sans que des effets indésirables n’aient été observés. Son immunogénicité et son efficacité ont été démontrées dans des conditions de laboratoire et sur le terrain chez des espèces-cible : renard, raton laveur, coyote, moufette, chien viverrin et chacal. L’utilisation de RABORAL V-RG dans le milieu naturel a contribué à éliminer la rage chez la faune sauvage dans trois pays d’Europe et celle du virus variant de la rage du chien et du coyote aux Etats Unis. Les programmes de vaccination orale antirabique dans le l’ouest et le centre du Texas, l’est des Etats Unis et en Israël ont diminué ou contenu la rage chez les renards, les ratons laveurs et chez d’autres espèces.

Outils diagnostiques

Elaboration d’outils moléculaires de confirmation en vue d’un diagnostic rapide et facile de la rage. De nouveaux tests, comme la RT-qPCR à haute vitesse et l’amplification isotherme de la recombinase polymérase (RPA) ont été créés et testés en vue de mettre au point des méthodes approuvées de diagnostic de confirmation de la rage. Des méthodes d’extraction rapides basées sur des billes magnétiques ont une sensibilité et une efficacité presque comparable aux méthodes conventionnelles pour la récupération de l’ARN. Tous les nouveaux tests moléculaires récemment développés étaient capables de détecter différentes souches de virus rabiques dans un délai nettement diminué par rapport aux tests diagnostiques standard.

Epidémiologie de la rage canine

Réémergence de virus rabiques entretenus par des populations de canidés au Paraguay. Le Paraguay n’a enregistré aucun cas de rage humaine depuis 2004, et le dernier cas chez le chien, signalé en 2009, était dû à un variant de chiroptère. En 2014, un chien ayant mordu un jeune garçon a été testé positif pour la rage. Le chien n’était pas vacciné et avait été attaqué par un renard mangeur de crabes. Des prélèvements chez des chiens positifs pour la rage dans la même région en 2015 et 11 prélèvements obtenus lors de la survenue de cas groupés à Asuncion, en 1996 ont été également analysés. Le profil antigénique des prélèvements, AgV2, était compatible avec un des variants conservés chez les chiens en Amérique latine. Le virus peut toujours circuler chez la faune sauvage et être toujours transmis aux animaux domestiques et aux populations humaines.

Traduit par le Dr Brigitte Dunais, CHU de Nice, Nice, France